La rubrique du mois


 
Le mois de février, comme chacun le sait,  est le mois le plus court de l’année. L’hiver se termine ou presque. Le temps est encore froid. Le mois idéal pour « flemmarder », lire et cuisiner.

Profitons-en pour cuisiner des recettes un peu longues, de ces recettes qui nécessitent de « troutchiner » sur la cuisinière, …car nous avons le temps.

Profitons-en pour inviter famille et/ou amis, pour cuisiner ensemble et bien entendu …déguster ensemble.

Et si nous cuisinions des…tripes ?

Un plat qui nécessite beaucoup de temps de cuisson mais dont la préparation est très rapide.

Pour mémoire, je vous rappelle que nos grands-mères n’achetaient pas des tripes propres et parfaitement nettoyées chez le boucher. Elles devaient les nettoyer elles-mêmes : d’abord les retourner, puis les gratter, les frotter, les laver, les rincer, etc. tout cela à l’eau froide quand ce n’était pas dans l’eau du ruisseau !

 

Parlons gastronomie et économie.

Les tripes sont parfois méprisées car elles ne sont pas des « morceaux et abats élégants », leur aspect est parfois rébarbatif, on leur objecte qu’elles ne sont pas bonnes pour la santé et amènent acide urique, etc., les plats mijotés coûtent chers.
         Certes, l’origine des tripes n’est pas « élégante », mais elles existent autant s’en servir (si on réfléchit bien, le foie gras n’est guère plus élégant et pourtant…). Pour ôter l’aspect rébarbatif, il suffit de les couper finement et de les présenter dans des petites cassolettes individuelles. Quant à la santé ! De manger des tripes tous les jours serait effectivement
néfaste mais de temps en temps voir une fois l’an….Si la cuisson très longue de ce plat a un coût certain, les ingrédients de base, eux, sont économiques.

 

Au départ, ces tripes n’étaient pas grand-chose, rien que des abats peu élégants pourtant vous les aurez transformées en plat de choix, en plat qui en réjouira plus d’un ! Tel un magicien, vous aurez transformé par « grand-chose » en « vrai régal ». C’est aussi ça la cuisine !

 

Au fait, que sont les tripes ?

Les tripes des ruminants recouvrent la panse –estomac-, trois autres poches plus petites qui chez les ruminants participent à la digestion, il s’agit du bonnet –poche plus petite-, du feuillet –une sorte de boursouflure placée devant le pylore- et la caillette –qui en vérité est le vrai estomac du ruminant, c’est à partir de cette caillette que l’on obtient la présure. Et bien sur aussi, les intestins de la bête.

 

Bien que les tripes ne soient pas « grand-chose », elles ont leur place dans le langage populaire – et ce n’est pas pour rien !

Ne dit-on pas que quelques chose « prend aux tripes » lorsqu’on ressent une émotion profonde ?
Ou bien « faire quelque choses avec ses tripes » soit faire avec ce que l’on a de plus intime ?

 

Essayez ces tripes, je vous garantis que vous régalerez et ferez plaisir à vos convives. Si vous en avez de reste, mettez-les en conserve ou congelez-les.

Vous trouverez cette recette de TRIPES de VEAU façon REGINE dans « Mes viandes et poissons ».

Maintenant à vos fourneaux et amusez-vous !

 

N’oubliez pas de me donner votre avis : regine.rl@wanadoo.fr